Lorsqu’il y a une différence de température entre deux endroits, notamment entre les deux faces d’un même mur, une transmission de chaleur s’effectue, de la partie la plus chaude vers la partie la plus froide. Ce transfert est appelé conduction thermique et s’effectue plus ou moins facilement selon la nature du matériau.
Mesurée par le coefficient lambda (λ), qui s’exprime en W/m.K (Watt par mètre Kelvin), la conductivité thermique est ce qui va permettre de déterminer la quantité de chaleur qui se propage par conduction :
en une seconde,
sur une surface d’1m² d’un mur mesurant 1m d’épaisseur,
pour une différence de température d’1°C entre les deux faces du matériau.
Concrètement, plus la conductivité va être élevée, plus le matériau va laisser passer la chaleur. À l’inverse, plus la conductivité sera faible, plus le matériau sera isolant. Les matériaux isolants ont généralement des λ (lambda) compris entre 0,025 et 0,050 W/m.K
On notera également que le lambda (λ) augmente avec la température et avec l’humidité contenue dans le matériau, ce qui implique une diminution de l’efficacité des isolants présentant une mauvaise étanchéité à l’air et à la vapeur d’eau. D’où l’intérêt d’utilisation des freins vapeurs.
Le taux d’humidité variant entre les saisons, il est important de choisir un isolant thermique capable d’effectuer une hygro-régulation.
Quelle conductivité pour les matériaux écologiques ?
Matériaux écologiques | Conductivité thermique |
Liège | 0.038 à 0.040 W/(m.K) |
Laine de bois | 0,036 W/(m.K) |
Chanvre | 0.038 à 0.040 W/(m.K) |
Ouate de cellulose | 0,035 à 0,040 W/(m.K) |
Paille de riz | 0,039 W/(m.K) |
Coton | 0.039 W/mK à 0.040 W/(m.K) |
Tous les matériaux bio-sourcés répondent ainsi à la RT 2012 (Règlementation Thermique), qui considère un matériau comme isolant si sa conductivité thermique est inférieure à 0,065 W/(m.K). Ils répondent d’autant plus à la RE 2020 (Réglementation Environnementale) intégrant la notion de cycle de vie.